Didier Koenig lee 06/05/2020
le sujet depuis plusieurs années est public. Les langues se délient. Une partie importante des femmes qui envisagent un AAD le font particulièrement parce qu'un vécu d'une précédente maternité touche à des violences intolérables et inacceptables. Le CDAAD doit aider les femmes à parler, et à agir pour dénoncer ces faits. Les récits lors des rencontres avec les sages-femmes sont souvent poignants et demandent un travail de résilience conséquent, jamais complètement soldé jusqu'à l'accouchement. L'accompagnement est alors rendu plus difficile, surtout quand la femme et le couple subissent des pressions inadmissibles de la part de "soignants" en structure ou en libéral qui, étant opposé à l'AAD, se permettent des jugements de valeur qui perturbent forcément la femme même si son projet et son choix sont solidement réfléchis. Une angoisse inutile et néfaste est créée, qui demande à la sage-femme beaucoup d'implication pour que cette angoisse ne vienne pas perturber le processus de la grossesse et d'une naissance respectée. Ces récits doivent donner lieu à publication, pour ne pas laisser impunément passer ces attitudes si peu "soignantes". Il faudrait créer un espace public en ligne de parole, sans nommer les personnes mais au moins pour dénoncer les faits, informer les femmes que ces faits sont non seulement nocifs mais illégaux, et encourager les femmes à y résumer ce qu'elles ont vécu.